Une scène de violence inouïe. Pendant six longues minutes, le policier a reçu une vingtaine de coups de poings et de pieds. L’un des agresseurs l’étrangle en lui annonçant : « Je vais te tuer ».
L’intervention d’un passager met fin au calvaire du fonctionnaire, qui craignait que ses agresseurs s’emparent de son arme de service. Il s’en sort avec un traumatisme crânien, une fracture du nez et plusieurs contusions.
Les quatre individus seront ensuite interpellés par la police municipale et la gendarmerie. Trois sont majeurs et nés en Guadeloupe : Lorenz M., cuisinier de 19 ans, Wesley B., cuisinier de 23 ans, père d’un enfant et connu pour trafic et usage de stupéfiants, et Meddy M., chômeur de 25 ans, handicapé et père d’une fille. Ce dernier va comparaître pour non-assistance à personne en danger. Un quatrième suspect est lui âgé de 16 ans. Il est déjà connu par la justice pour des violences dans un établissement scolaire.
Plus de trois ans après les faits, le policier reste très affecté psychologiquement. Le fonctionnaire a quitté Paris avec sa compagne pour continuer son métier en province. Au Figaro, Me Louis Cailliez, son avocat, explique :
Mon client est déterminé à obtenir justice et attend énormément de ce procès. Il s’est vu mourir. C’est un homme solide, mais une partie de sa vie lui a été volée
Le procès va se dérouler à huis clos devant une cour d’assises des mineurs en raison de la minorité de l’un des accusés au moment de l’agression. Il risque 20 ans de prison si l’excuse de minorité n’est pas levée. Les deux autres principaux accusés risquent la réclusion à perpétuité. Le procès s’ouvre ce lundi 20 janvier et le verdict sera rendu vendredi 24 janvier.
Peine maximale pour ceux qui attentent à la vie des policiers.